La réserve des baobabs à Ifaty
La réserve des baobabs est également appelée « Forêt Reniala », « Parc des 1000 baobabs » ou « Réserve de Domergue ». Elle se trouve à Ifaty, à 25 km au nord de la ville de Tuléar en passant par la RN9. Le parc cache de véritables trésors floristiques et faunistiques, à découvrir pendant une balade en charrette tirée par deux zébus.
La réserve de Reniala
Le mot baobab est une appellation africaine dérivé de l’arabe « bu hibab », c’est-à-dire « arbre aux nombreuses graines ». Les malgaches ont toujours appelé cet arbre « Reniala », ce qui signifie « arbre-mère » ou « reine de la forêt ». La forêt Reniala tient ainsi son nom de ses baobabs aux espèces diversifiées.
La forêt de baobabs a déjà existé dans cet endroit avant la création du parc en 1997. C’est un couple franco-malgache qui en a pris l’initiative dans le but de conserver la forêt avec toute la biodiversité qui en dépend. Ils ont ainsi acheté 45 hectares de forêt à l’époque et depuis, le parc s’est étendu. Il occupe maintenant un espace de 60 ha grâce aux efforts draconiens de ses propriétaires. Ils ont dû se battre, en effet, pour protéger la réserve contre la culture sur brûlis et le braconnage.
Les baobabs du parc
La forêt de Reniala abrite 7 espèces endémiques sur les 8 espèces de baobabs répartis dans le monde entier. Ce sont des arbres fascinants puisqu’ils prennent des formes uniques, même pour les individus d’une seule famille. La forêt regorge ainsi de baobabs aux apparences étranges : en jumeaux siamois, en deux amoureux qui s’enlacent, en rhinocéros, en bouteille, en citerne, etc. Vous y trouverez aussi des baobabs surnommés « vazaha », en raison de leur peau qui rougit et s’écorche comme si elle ne supportait pas le coup de soleil.
Les baobabs sont également de grands réservoirs d’eau qui peuvent contenir plus de 14 000 litres. Certains spécimens dépassent toutefois cette capacité et impressionnent avec leur taille : ils possèdent 7 à 10 m de circonférence et plus de 20 m de haut. Et quand on sait que leur croissance annuelle est de quelques millimètres de haut, on imagine facilement qu’ils ont plus de cent ans. Le plus vieux baobab de la réserve, en l’occurrence, a environ 1200 ans et se tient majestueusement sur ses 30 mètres. C’est aussi le seul qui ressemble à une énorme théière de 13 m de circonférence.
Les autres habitants du parc
Le parc recense jusqu’ici 1000 espèces végétales xérophyles, dont les fameuses arbres pieuvres didiéracées. Parmi les 74 espèces animales qui y vivent, vous trouverez des raretés endémiques comme la tortue Pyxis, le serpent Mimophis Mahafaliensis, la mésite multicolore ou le très timide Brachyptérolle à longue queue.
Le parc est ouvert tous les jours de 7h à 17h30 en hiver et de 8h à 18 h en été, mais le meilleur moment pour observer les oiseaux est en fin d’après-midi. Vous allez aussi par la même occasion croiser quelques tortues, des lézards ou des lémuriens. Ces derniers, tout comme les autres animaux du parc, se cachent dans les arbres pendant la journée et sortent la nuit. Pour les voir, vous pouvez parfaitement demander une visite nocturne en compagnie d’un guide sympathique.
L’« Auberge des 3 Makis »
Si vous souhaitez prendre un repas ou séjourner dans l’hôtel le plus proche, le parc dispose d’une infrastructure d’accueil : l’« Auberge des 3 Makis ». L’auberge, située aux abords de la forêt, a une capacité maximale de 15 personnes si bien qu’il est conseillé de toujours réserver une chambre à l’avance. Vous avez le choix entre les chambres au rez-de-chaussée (60 000 Ar), les mezzanine (50 000 Ar) ou les lodges (70 000 Ar). Les nuits y sont relaxantes, bercées par les sons du vent et de la forêt.
L’Auberge des 3 Makis inclut aussi un restaurant qui propose un petit déjeuner à partir de 12 000 Ar et un menu de 35 000 Ar. A la fin de votre séjour, n’oubliez pas de passer dans la boutique du parc pour acheter de jolis souvenirs. Vous contribuez ainsi à l’entretien du parc et de la réserve des lémuriens, une autre infrastructure reliée à la réserve des baobabs.
